Chanter en ce moment ça me manque encore plus qu’en temps normal. Habituellement, on a nos petits rituels. Tous les dimanches, c’est répétition avec les membres de notre groupe Sun7, et un mercredi sur deux, pour moi, c’est cours de chant avec Myriam.
J’adore me retrouver derrière le micro. On est en configuration répèt donc on se voit tous et il n’y a pas de pression (presque pas…). On échange beaucoup par le regard, par le sourire…par les conneries aussi…beaucoup !
J’ai finalement appris à l’apprivoiser ce micro. Enfin, pas encore tout à fait mais disons que ça va mieux. Entendre sa voix raisonner n’a rien à voir avec le fait de chanter comme ça, sans rien. C’est très intimidant, on ne s’entend pas très bien, on arrive pas forcément à « donner de la voix » dedans.
Mais en confinement…on ne peut pas voir le groupe…on ne peut pas répéter….les concerts qu’on avait de prévu sont annulés, le micro est rangé…bref…frustration quand tu nous tiens….
Alors mon cher mari m’a dit… »on peut travailler tous les deux. On essaye de bosser un morceau guitare/voix qu’on a déjà fait avec le groupe. On enregistre et on partage, comme ça… » Parce que oui la musique, ça se partage.
Mais pour cette configuration nouvelle, on voulait aussi un petit nom.
C’est pour ça que vient de naître Akoz. C’est un mot créole, car ça m’a plus de faire un clin d’oeil à ses origines. Ça veut dire « Parce que ». Pourquoi? Ben parce que !
Alors on a travaillé un peu sur le morceau de Détroit, qu’on fait déjà depuis un moment qui s’appelle « Droit dans le soleil ». C’est moi qui fait le refrain. C’est dur d’assumer sa voix. Quand on se réécoute, c’est toujours la torture. Mais quand on l’a chanté, j’ai essayé d’arrêter de penser et juste, de chanter les mots comme ils me venaient, pas comme je les avais appris. Ça a donné des trucs hasardeux, totalement faux parfois, parce que quand tu sais pas où tu vas, ou que tu assumes pas le chemin, et bien tes cordes vocales te rappellent vite à l’ordre.
On s’est arrêté sur une version. Je vous mets le lien ici si vous êtes curieux. Pas parfaite, mais qui finalement ne le sera jamais car tout est perfectible. Elle nous a plu c’est l’essentiel et notre bassiste a bien voulu la mixer pour gommer les effets d’une prise de son par forcément au top.
Mais au moins cet exercice m’aura montré une voie que j’aimerais bien emprunter. Celle de juste accepter de chanter comme je le sens, et pas comme je le dois. On verra bien où ça me mènera !
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Le journal de Bianca 