Ecrire, écrire encore, comme un exutoire. Faire sortir les idées sombres, les émotions, la joie, les pleurs, les sentiments. Chaque fois que je pose des mots, je donne des bouts de moi. Soit pour faire vivre au lecteur une situation que j’ai trouvé drôle, ou triste parfois, soit juste pour faire sortir ce qui me comprime le cœur.
Certains jours les mots ne viennent pas. Ils restent bloqués, quelque part. L’inspiration est capricieuse. Quand on la cherche, parfois on ne la trouve pas. Quand on ne l’attend pas c’est là qu’elle est capable d’apparaître.
J’ai commencé à écrire dès l’enfance. Mais c’est surtout dans des moments difficiles que cette activité a pris sens.
Je me souviens d’un des moments les plus douloureux de ma vie. Elle était jeune, pleine de vie, mon amie, ma meilleure amie. Elle nous a quitté brusquement, sans pouvoir nous dire au revoir. Elle ne l’avait pas choisi. La veille au soir on discutait. Le lendemain elle était partie.
Mes larmes ont coulé en continue pendant plusieurs jours. Comme un torrent qui déferle, sans pouvoir le stopper. Un barrage qui lâche violemment toute son eau, et emporte tout sur son passage.
Entre deux sanglots, j’avais senti ce besoin. Il fallait que ça sorte. Et c’est le seul moyen que j’ai trouvé. Devant mon ordinateur j’avais tapé, sans réfléchir, tout ce qui me venait en tête. Je lui parlais. Il fallait que je puisse lui dire adieu, d’une manière ou d’une autre.
Quand j’ai terminé ce texte là, mes larmes se sont calmés. J’avais 20 ans. Et j’ai compris…
…Ecrire, c’est mon exutoire.
Et toi, c’est quoi?
Image par Free-Photos de Pixabay
Le journal de Bianca 