
Je dois bien le dire je ne sais plus quoi écrire.
Rien. Pas l’envie, pas l’inspi…
Je suis dans une sorte de période de latence durant laquelle j’attends que se définisse la personne que je suis, avec ses envies, ses besoins, ses rêves. Vivre pour soi sans se laisser parasiter par les désirs et les avis des autres.
Se recentrer ce n’est pas facile, surtout quand on a appris à vivre à travers le regard et l’approbation des gens. Mais j’ai compris que cela ne servait à rien et que l’avis qui compte c’est le mien.
Je ne fais plus de crises de pleurs avec ce sentiment d’être seule au monde et d’avoir été abandonnée. Je ris à nouveau, je me marre même comme jamais auparavant et ça fait tellement de bien. La tristesse installée dans mon cœur s’est endormie. Quand je pleure maintenant c’est du trop plein d’émotions. Je les ressens de manière puissante. L’amour, la bonté, l’empathie, la colère aussi, peuvent m’amener rapidement à verser des larmes de manière incontrôlable.
Je profite de voir mes enfants grandir et construire leur vie. J’aime les voir évoluer, réfléchir, faire les fous et se marrer comme des baleines. J’aime entendre leurs rêves et leurs « maman, je t’aime ».
J’aime même entendre à l’instant mon petit souffler parce que vous comprenez « il s’ennuie et c’est horrible ». Entendez « je ne suis pas autorisé à faire des écrans, pourquoi tu me tortures?! ». Il me fait sa petite bouille pour tenter de m’attendrir. Dans 5 minutes il tentera un autre stratagème. Je tiens la ligne que nous avons fixé ensemble et ça demande des ressources. Parfois je n’ai pas l’énergie pour lutter mais j’ai mûri et je suis plus calme. Ça me coule dessus…Bon soyons honnêtes, je suis loin de la réincarnation de Bouddha, des fois j’ai envie de les emplafonner…
Mon petit vient de me dire après avoir lu mon texte
« Mais comment tu me connais aussi bien ? Comment tu sais que dans 5 min je vais réessayer ? »
10 ans – sorti du cœur – Je vous laisse méditer là dessus…
Mon grand il faut aussi que je vous en parle. Son caractère m’a toujours déstabilisé autant qu’impressionné…autant qu’épuisé… Il est devenu cet ado cool, fou fou, qui écoute de la musique dans sa chambre et chante, qui se marre même de lui même. Il en a fait du chemin. Il est plus confiant même s’il pense que ce n’est qu’une façade. Un jour il m’a dit « ne t’inquiète pas pour moi maman, je serai heureux dans la vie ». Et je n’en doute pas un instant.
Vivre une période dramatique à leur âge laissera des traces. Mais j’ose espérer qu’elle aura au moins un point positif : ils peuvent comprendre dès maintenant que la personne qui peut faire toute la différence dans leur vie, faire avancer les choses, faire bouger les lignes, c’est eux mêmes.
Je pourrais vous parler de mes fils pendant des heures tellement je les aime. Tellement ils ont changé toute ma vie et m’ont fait grandir. Je donnerai ma vie pour eux. Ce sont mes bébés. Ils le resteront même quand ils seront plus grands et plus forts que moi.
Au final tout vient d’eux. Les premiers textes que j’ai écris sur mon ancien blog parlaient de leur attente et de ma découverte de la vie de maman. Et puis il y a eu la couture que j’ai commencé pour faire les costumes du carnaval. Mes premières histoires étaient aussi pour eux, pour les faire rire ou réfléchir.
Ça y est je pleure d’écrire tout ça c’est malin… Et puis pour quelqu’un qui ne savait plus quoi dire finalement j’ai encore de la ressource. En fait, plus les mots se posent plus j’en ai à écrire. Et si trouver l’inspiration c’était finalement ça, juste laisser ses pensées glisser sur le papier et…faire le tri et réorganiser tout ça parce que ce n’est pas avec mes réflexions que je vais aboutir à un roman !