Vous connaissez ce sentiment ? Cette sensation de vouloir faire quelque chose mais, là, tout de suite, j’ai trop la flemme…
Ce sentiment m’envahit depuis des mois. C’est une horreur, je suis fatiguée de tout mais surtout d’un rien.
Il faut que je me fasse violence en permanence pour m’éloigner du plaid / canapé, seule option de vie qui trouve grâce à mes yeux en cette période hivernale.
Heureusement, de temps à autre, j’ai des regains d’énergie. J’en profite pour avancer plein de choses et paf…la flemme !
J’en ai marre d’être crevée…
Pourtant, mettez moi en vacances au soleil ou en week-end avec mon chéri et mes enfants (surtout avec mon chéri :p ) et là je vous garantie que j’aurai de l’énergie.
Est-ce que c’est juste la météo ? Non, je ne crois pas, bien que dans mon cas, mon état est très lié à la chaleur ambiante. Le printemps c’est MA SAISON PREFEREE et je vois bien que tous les ans, j’attends cette période avec impatience. J’ai besoin de soleil et d’avoir moins froid aussi.
Mais le facteur le plus important dans tout ça, je crois que c’est la fatigue mentale. La « sur sollicitation » de mon esprit ces deux dernières années m’a plongé je crois en dépression pendant quelques mois. En tout cas, j’en avais des symptômes..
- fatigue ;
- manque d’énergie ;
- problèmes de sommeil ;
- maux de tête, des douleurs au ventre ;
- des crises de pleurs
Et se sortir de tout ça, il faut bien se rendre à l’évidence que ça va être long.
A l’heure actuelle, j’ai une vie vraiment agréable qui me correspond et dans laquelle je m’apaise. Je travaille sur moi, pour être une meilleure personne, une meilleure maman, une meilleure compagne, mais surtout j’essaye de trouver le moyen de faire ça sans pression négative.
Quand j’étais petite, je me souviens que j’avais de la volonté et la conviction que je pouvais tout faire. J’ai passé du temps dans l’océan à apprendre à nager. Du haut de mes..6 ans ?… je prenais la vague et faisais les mouvements de brasse jusqu’à nager directement sur la plage (oui oui, avec le bide qui raclait le sable). J’ai refais et refais et refais encore jusqu’à savoir nager.
Toujours à cette période, je n’aurais laissé personne m’embêter et aurais mis une bonne baffe au premier qui aurait essayé de s’en prendre à moi ou à mon petit frère.
J’avais confiance en moi et en mes capacités, et le sentiment que je pourrai être quelqu’un d’exceptionnel. (oui bon ok, j’avais 6 ans ! Et puis zut, je suis exceptionnelle d’abord !).
Juste un peu après est arrivé cet épisode de ma vie où, face à un adulte, je me suis retrouvée dans la position de quelqu’un de faible, incapable de se défendre et c’est là que ça a basculé.
Il m’a été dit un jour, quand j’expliquais qu’il était important pour moi de donner confiance à mes enfants « que c’était n’importe quoi et que chacun devait se débrouiller tout seul pour trouver en lui la confiance ». Et bien non, je ne suis pas tout à fait d’accord avec ça.
Je sais maintenant qu’on a tous les ressources en nous pour changer, évoluer… Mais quand on est enfant, il me semble que la prise de confiance doit être aidée et encouragée par les parents. Qui donne le sentiment de protection ? Qui permet de vivre des expériences en sécurité qui ouvrent la voie vers la confiance en ses capacités ? C’est l’adulte, les grandes sœurs, les grands frères, les parrains…
Alors oui…je digresse. Où je voulais en venir déjà???
Ah oui !
Avant je n’avais pas la flemme. Elle est venue parce que je ne croyais plus en moi et en mes capacités de gérer les choses, de créer, d’avancer dans la vie…
Je retrouverai petit à petit cette confiance, perdue il y a longtemps. Ainsi, j’espère que je pourrai encore mieux accompagner mes enfants, pour qu’ils se sentent épanouis, en sécurité et à même de croire en eux. Et je la retrouverai pour moi aussi, pour ma vie de femme avant tout. Parce qu’on ne peut apporter de la joie et du bonheur autour de soi que lorsque soi-même on va bien.
Mais pour l’instant… vraiment… est-ce qu’il n’y a que moi ou vous aussi vous avez la flemme ?
Le journal de Bianca 